Je forme les entreprises à changer pour devenir plus inclusives, plus conscientes des diversités actuelles et futures. Dans ma newsletter je donne des billes pour agir concrètement pour l'inclusion.
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☕ On lit quoi cet été ?
Published 4 months ago • 5 min read
On lit quoi cet été ?
Oups, la newsletter de mardi part un mercredi. C'est l'effet "fin de juillet". Ou alors c'est le 30 juillet c'était la Sainte Juliette j'étais prise avec la canicule.
Que vous soyez en vacances ou non, je vous invite à continuer d’exercer votre regard sur toutes les pratiques inclusives et excluantes de votre quotidien.
Je vous retrouve le mardi 3 septembre !
Ce que j’ai déjà lu/vu
Ce sont des livres et vidéos que j'ai déjà recommandés ces derniers mois, mais je les ai tellement aimés que je recommence.
J’ai été particulièrement marquée par le chapitre “Les goûts des uns, le vin des autres”. L’autrice y évoque le talent des pros du vin, qui doivent décrire les arômes du vin selon des référents culturels majoritairement français. Les personnes qui ne connaissent pas la myrtille ou le cassis dans leur enfance ne peuvent l’identifier spontanément. Elles doivent donc d’abord passer par l’identification sensorielle en passant par des produits de leur cuisine ou de leur terroir, avant de mémoriser une équivalence. Par exemple, pour des sommelier·es chinois, le cassis pourrait d'abord être identifié comme une datte chinoise, et la minéralité de certains vins blancs comme des notes d’algues.
Je ne pourrais pas vous résumer ce livre. J’ai accepté que je ne parviendrai pas à le faire, car il est essentiellement composé d’émotions. Et attention il est très documenté. Si vous avez envie de douter des propos de l’autrice, vous trouverez nombre de références à des recherches, articles et faits.
Pour moi, l’autrice a approfondi des thématiques que j’avais survolés (sur la santé liée au racisme), elle fait exister de façon très forte les instants fugaces et violents de micro-agressions. Elle relie à la fois l’anecdotique, l’historique et l’émotionnel. Qu’on se le dise, la charge raciale peut être multiple et complexe, y compris pour une personne qui y est confrontée.
Je vous pose ici les deux premières phrases de son introduction.
“Toutes les personnes racisées sont des génies de l’adaptation. Cette capacité est une boussole qui permet à la fois de naviguer dans un monde raciste, et une ancre bien trop lourde distant nos vies.”
Je ne m’intéresse pas au surf. Comme le ski et le tennis, ce sont des sports qui sont à mille kilomètres de mon univers. Mais cette mini série documentaire (4 fois 12 minutes) a capté mon attention sur le seul fait que je voulais comprendre comment le racisme se manifeste dans un univers que je ne fréquente pas.
Il y a des personnes qui sont des figures de l’histoire du surf, qui étaient tout simplement des néo-nazis. Bon ça c’est pour la partie bof. Sinon, il y a des mouvements totalement enthousiasmants pour que les personnes noires puissent surfer sans se faire agresser ni insulter (lunaire).
Sur Arte et aussi en podcast sur France Culture si vous êtes sur la route
Je l’ai regardé deux fois. Une première avec le regard “diversité et inclusion”. J’ai noté des choses passionnantes. La deuxième fois, avec le regard “je suis en couple et oui je me dispute avec celui que j’aime”. Doublement passionnant.
En somme, que l’on soit d’accord ou non avec le philosophe Maxime Rovère, il interpelle et décrypte les mécanismes subtils qui entrent en jeu dans un conflit.
Dans ma valise, j'emporte...
Les trois livres suivants me semblent indispensables et très prometteurs pour une rentrée sur les chapeaux de roue. Je vous en parlerai en septembre.
“Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage. On a le sentiment de ne pas « être à sa place ». Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ?”
L’intersectionnalité est esquissée dans la 4e de couverture. Le thème me parle. Cela suffit pour que je l’emmène avec moi.
Indispensable après avoir lu La charge raciale de Douce DIbondo. Une bande dessinée, que je me retiens de dévorer en une soirée.
En formation, je donne des outils pour que les relations ne soient pas rompues en cas de micro-agressions (pour la plupart du temps involontaires), tout en rappelant que chaque personne a des limites. Or, si on sait que la charge raciale est un lourd fardeau, on peut continuer à imaginer de nouveaux outils pour se protéger.
“Comment être soi-même - ni victime ni agressive - face aux autres ? Poser ses limites, savoir dire non, ne plus avoir peur des conflits, cesser de vouloir plaire à tout prix…”
Auteur du compte instagram @decolonisonsnous, Frank Lao a produit une analyse de la manière dont l’héritage colonial continue à imprégner notre imaginaire collectif. Comme je suis nulle en histoire, j’ai décidé de m’y remettre avec un prisme à la fois pro et perso.
“À la fois récit sociologique et quête intime, Décolonisons-nous explore la manière dont l’héritage colonial s’incarne dans la société contemporaine. Ségrégation scolaire, inégalités sanitaires, violences policières… Convoquant Frantz Fanon comme MC Solaar, cet essai questionne nos biais et notre histoire collective, rappelant que les populations non-blanches sont avant tout des individualités, aussi variées que fluides, aspirant à la liberté.”
Y a plus de place dans la valise
Ces livres attendront la rentrée ! Mais je les trouvais tellement enthousiasmants que je les pose ici, dans ma Pile À Lire fictive. Si vous les lisez avant moi, je suis preneuse de vos avis !
Racines, Lou Lubie Récit et enquête sur le cheveu afro/métissé, BD qui parle de sexisme, racisme et d’acceptation de soi.
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