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☕ Inventons des fêtes plus inclusives et rdv en 2025
Published 23 days ago • 6 min read
Inventons des fêtes plus inclusives
Vous reprendrez bien un peu de tradition ?
Coucou, les fêtes de fin d’année reviennent, avec leur package de rituels bien ficelés.
Le sapin, la crèche, le foie gras, le champagne, le calendrier de l’avent etc. sont des composantes de festivités de fin d’année assez classiques.
En France, Noël est une fête ancrée dans la tradition chrétienne.
Voilà pour le pied dans la fenêtre ouverte.
Les personnes qui n'adhèrent pas à ces traditions ou qui ne souhaitent pas les partager, sont facilement étiquetées “rabat-joie”, “tristes” ou “pas intégrées”.
Cela provient d’un impensé général qui a pour fondations les croyances que :
la définition de festivités est universellement partagée
le bonheur et la joie passent nécessairement par des activités en collectif
boire de l’alcool, c’est festif
les chants de Noël (donc chrétiens) sont agréables à écouter pour tout le monde, ou du moins ne gênent personne (ok ce point vient de moi seule)
offrir des cadeaux c’est super
Les situations de tension résultent du fait que ces pratiques sont considérées comme “normales” et donc applicables à tout le monde, quelles que soient leur religion, histoire ou préférence personnelle.
Ce sont des menus de fêtes qui sont plus carnés que d’habitude, c’est de l'alcool offert pour faire plaisir, le cringe de s'asseoir sur les genoux d’un type en costume qui sent le polyester pour lui demander de nous offrir des choses.
En fait, en soi, rien de cela n’est excluant.
Mais le sens du partage, c’est bien de proposer quelque chose que les gens pourraient apprécier ? Donc avant de chuchoter sur le manque de “fun” ou d'intégration de telle personne ou de telle communauté, a-t-on demandé à ces personnes ce qui leur plairait de trouver dans la fête ?
Ah oui, et si on pouvait arrêter de mettre des trucs sur le dos de “la culture”, comme dans “dans votre culture, on fait comme si ou comme ça”, cela apaiserait aussi certains échanges.
“Vous savez faire la fête, chez vous !”
Une dame de mon quartier, à Lyon, en parlant du nouvel an lunaire (elle disait “nouvel an chinois”, évidemment, mais ce n’est pas pour ça que j’ai pris la mouche), m’a lancé ça en pensant que c’était un compliment.
On peut plus rien fêter ?
La tentation est forte, de se dire que les différences culturelles nous empêchent de nous réunir. Car cette tentation permet la paresse intellectuelle et le repli sur soi.
On ne peut plus rien fêter ?
Bien au contraire.
Faire la fête avec des gens, c’est justement de trouver quelque chose à partager.
Et cela demande de l’ajustement, de la curiosité et de la créativité.
Il faut réimaginer ce qui nous paraît évident et acquis.
Questionner l’existant pour aller chercher quelque chose de nouveau, quelque chose que l’on ne connaissait pas.
Comment ?
Lâchez internet.
Demandez directement aux personnes concernées.
Impliquez-les.
Celles qui ne veulent de toute façon pas faire la fête avec vous, vous ne pourrez pas les y forcer. En revanche, avant de lancer un buffet fromages et charcuteries, demandez !
Proposez des alternatives à ce qu’on connait déjà par cœur, ou laissez simplement d’autres rituels prendre place.
De la musique sans enfants de choeur (mais par pitié), de la nourriture suffisamment variée pour que tout le monde s’y retrouve, des boissons qui n’obligent pas à se justifier quand on les refuse.
En termes de pratiques, des leviers simplissimes :
prévoir des boissons sans alcool et pas uniquement des boissons sucrées
si possible, annoncer le menu ou les allergènes en amont
proposer du vegan, et ne dites pas que c’est pas bon, c’est parce que vous n’avez pas les bonnes adresses de traiteur
si vous mettez de la musique, ne la mettez pas à fond, sous prétexte que ça apporte de la joie (parce que ça apporte aussi des acouphènes)
demander aux équipes si elles souhaitent partager un rituel ou un aliment de leur environnement personnel, et cadrer le partage pour que le partage ne devienne pas une démonstration
Les fêtes de fin d'année en entreprise constituent un espace pour mettre en œuvre l’inclusion, pour peu que l’on prenne le temps de réfléchir aux pratiques en place et aux moyens de les adapter.
Et si on inventait des fêtes plus inclusives, qui donnent de la place à toutes les diversités humaines, sans les stigmatiser ni les essentialiser ?
Travaux en cours, rendez-vous en 2025 !
Je ne suis pas encore en vacances, bien au contraire.
Je fais une pause côté publications, newsletter et Linkedin, pour faire un peu d’introspection.
Après 8 ans à mon compte, je m'autorise ce luxe.
De façon très attendue, mes mois de décembre sont comme un ristretto : courts et denses. Si je regarde bien, j'ai grossièrement 3 semaines ouvrés, puisqu'il est de bon ton de laisser les gens tranquilles pendant les 2 dernières.
Sur les 3 semaines, entre les repas et séminaires d’entreprises, il ne reste pas beaucoup de temps pour travailler. Mais les projets semblent vivre dans une autre dimension.
Généralement, j'arrive la veille des vacances sur les rotules, pour enchainer sur les vacances les moins reposantes de l'année puisqu'elles consistent à voir le maximum d'humain·es, à des endroits très éloignés les uns des autres, et à s'empiffrer de nourriture et de boissons pour se montrer qu'on s'est manqué.
Du coup, au retour des vacances, je suis encore plus sur les rotules.
Il y a 2 semaines, je me suis regardée, à gérer les projets en cours, à maintenir les discussions pour les projets à venir, à écrire frénétiquement pour cette newsletter, pour Linkedin, à refaire mon site (échouer, recommencer), à retravailler sur ma ligne édito, le tout en déplacement…
Je me suis vue courir tête en l'air.
(Oui c'est une presqu'expression que je chéris)
Et surtout, j’ai plein de projets que je voudrais lancer proprement et rapidement.
Pour cela, pas de secret, il me faut du sommeil et du temps de conception.
Je peux déjà annoncer que cette newsletter va vivre un profond changement.
Elle va probablement passer sur un rythme quinzomadaire, parce que cela me permettrait de développer d’autres formats.
Pour 2025, je suis très ambitieuse, j'ai mille projets, j'ai donc absolument besoin de retravailler ma structure et ma valeur ajoutée pour vous.
J’aimerais bien votre avis là-dessus d’ailleurs.
Préférez-vous me lire toutes les deux semaines, sur le format habituel, c’est à dire environ 5 minutes de lecture ?
Ou
Préférez-vous me lire toutes les semaines, sur un format plus court ? Plus court, ce serait par exemple les revues de presse commentées, un partage de ressource (vidéo, film etc.)
En 2025, je réserve mes mercredis pour les consacrer à ma fille.
C’est difficile parce que j’ai déjà du mal à faire entrer tous mes projets dans mon temps d’éveil, sans trop rogner sur le sommeil. Mais je sens que c’est le moment pour moi d’explorer également qui je voudrais être en tant que mère. J’ai beaucoup interrogé ce rôle, et je fais en faisant (oui merci), mais je voudrais aussi des moments sympas, autre que le tunnel du soir manger-laver-dormir et la tempête des on-fait-quoi-après le weekend.
Tout ça pour vous dire, rendez-vous le 7 janvier 2025.
Je vous laisse à regret, mais je vous retrouverai avec joie le mardi 7 janvier 2025.
D'ici là, pendant les fêtes, partagez-moi les situations, frixions liées à un défaut d'inclusion, les microagressions, les blagues sexistes/racistes/homophobes, on pourra les décrypter ensemble, au calme, à la rentrée.
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